Et concrètement, comment passe-t-on du concept à un vélo fini et prêt pour le BESPOKED ?
Je fabrique moi-même beaucoup de composants. J’ai usiné le tube de direction, le pontet de frein, et j’ai acheté le boîtier de pédalier ; au final, la soudure, c’est la partie la plus rapide de la fabrication. Ensuite, il y a la peinture, que je réalise également moi-même. Je cherchais quelque chose qui s'accorderait bien avec l'argenté et qui soit un peu différent des vélos qu'on voit dans les magasins. Donc, un jaune clair avec un effet d'éclaboussures très léger, rappelant beaucoup de peintures de VTT des années 90 — il y a là un équilibre à trouver pour conserver le look classique tout en y ajoutant une touche d'originalité.
Quelques jours de préparation, d'usinage et de découpe des tubes ; une autre journée de soudure ; les finitions ; puis la peinture qui prend quelques heures. Trois passes d’apprêt, trois couches de teinte principale, un effet « paint flick », puis trois couches de vernis transparent. Ça représente une semaine de travail du début à la fin.